Le SEO a longtemps dominé la recherche en ligne, mais une nouvelle tendance émerge : le Generative Engine Optimization (GEO). Ce concept repose sur une idée simple : il ne s’agit plus seulement d’être présent dans les résultats classiques de moteurs comme Google. Il faut être également reconnu comme une source d’information “d’autorité” par des IA génératives comme ChatGPT, Perplexity, Gemini, etc.

Pour les directions communication & marketing, l’enjeu est double : non seulement concevoir des contenus pensés pour les moteurs de recherche classiques, mais aussi pour les modèles d’IA qui moissonnent les contenus, les synthétisent et citent.

Dans cet article, nous expliciterons ce qu’est le GEO, en quoi il diffère du SEO et pourquoi il devient incontournable pour les entreprises. Nous proposerons aussi des données récentes et des pistes d’action pour vous permettre, en tant que communicant, d’anticiper cette transition et de l’intégrer dans vos stratégies éditoriales.

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I. SEO vs GEO : comprendre la bascule

1. Les principes du SEO

Le SEO fonctionne depuis des années sur un modèle centré sur les mots-clés, la structure du site, les backlinks et l’optimisation technique (vitesse, balisage, mobile, etc.).

Son but est d’améliorer le positionnement dans les pages de résultats des moteurs de recherche (SERPs) et de générer du trafic vers les sites web, blogs et pages produits/services.

2. Qu’est-ce que le GEO ?

Le GEO regroupe les pratiques visant à optimiser le contenu pour qu’il soit reconnu par les moteurs d’IA comme ChatGPT, Claude, Deepseek, etc.

Contrairement au SEO classique, l’objectif n’est pas simplement de “ranker” une page, mais de devenir une source de référence dans la réponse elle-même.

Le clic n’est plus central : c’est la mention comme source qui confère visibilité et crédibilité.

3. Les points de rupture : comment GEO change les règles

Selon une étude de l’université de Princeton, des pratiques comme l’inclusion de citations et de statistiques améliorent la visibilité d’une source dans les réponses générées par l’IA jusqu’à 40 % par rapport à des contenus non optimisés pour le GEO.

Andrea Palten, CMO de Techstars, explique sur LinkedIn :

L’IA ne « classe » pas 10 liens. Elle cite, résume et référence les sources les plus claires et les mieux structurées. Si votre contenu n’est pas prêt pour cela, vous disparaîtrez.

Selon elle, voici les 3 astuces rapides à mettre en œuvre dès maintenant :

  • Écrivez sous forme de FAQ : l’IA préfère les structures claires.
  • Créez des résumés « featured snippet » : des conclusions courtes et percutantes.
  • Misez sur la clarté et l’autorité : citez vos sources et restez précis.

Tableau GEO SEO

II. Pourquoi les communicants doivent s’y préparer ?

1. Un enjeu de visibilité stratégique

Selon l’étude The Rise of AI Search Archetypes, 75 % des personnes interrogées déclarent utiliser les outils d’IA plus fréquemment qu’il y a un an et 43 % les sollicitent au moins une fois par jour.

Dans ce contexte, les marques qui n’optimisent pas leurs contenus pour être “repérables” par ces modèles risquent l’invisibilité. Comme le résume Forbes : « Le SEO vous fait apparaître dans une liste. Le GEO vous rend incontournable dans une réponse. »

2. Un enjeu de réputation et de confiance

Les moteurs génératifs privilégient la qualité, la fiabilité et la cohérence. Danny Sullivan, conseiller chez Google, a rappelé que les AI Overviews (résumés générés par Google) reposent sur les mêmes principes que l’E-E-A-T : expertise, expérience, autorité et fiabilité.

Pour les entreprises, cela signifie qu’un rapport RSE sourcé, une tribune experte bien documentée ou un livre blanc précis peuvent devenir des références reprises par l’IA, renforçant ainsi leur surface d’exposition.

3. Un enjeu international

Les corpus d’entraînement des IA sont largement anglophones (près de 90 % selon l’EPFL, 2024). Les entreprises européennes doivent publier en anglais (en plus de leur langue locale) pour rester visibles à l’international.

III. GEO et communication B2B : les bonnes pratiques

1. Penser “quote-first” et non plus “keyword-first”

Le SEO classique se concentrait sur les mots-clés. Le GEO valorise la capacité d’un contenu à s’intégrer dans une réponse cohérente.

Cela implique d’adopter des formats courts et pédagogiques : FAQ, glossaires, check-lists, données comparatives, adaptés au “copié-cité” plutôt qu’au “cliqué”.

2. Produire du contenu basé sur l’expertise

Dans le B2B, la valeur repose sur l’expertise. Un livre blanc bien documenté a plus de chances d’être cité dans une réponse générative qu’un contenu promotionnel.

Les études montrent que les moteurs génératifs citent plus volontiers des contenus clairs et sourcés. Les rapports annuels, études ou livres blancs doivent être pensés comme des sources primaires.

3. Multiplier les points d’ancrage éditoriaux

Chaque format compte, car l’IA scanne beaucoup de types de contenus différents :

  • Articles de blog
  • Vidéos, infographies
  • Success stories, pages produits
  • Newsletters publiées en ligne
  • Podcasts
  • Réseaux sociaux, etc.

L’expert SEO Neil Patel conseille également de prêter attention aux avis en ligne : s’ils sont positifs et détaillés, ils constituent exactement le type de données dont se nourrissent les IA.

Il souligne l’importance de renforcer les RP numériques pour donner de la cohérence à cet écosystème fragmenté. Car les IA ne se limitent pas aux sites institutionnels : elles s’alimentent aussi dans les médias, sources universitaires, mais également sur YouTube, Reddit, Wikipédia, LinkedIn et d’autres plateformes communautaires.

  • Le véritable levier réside donc dans une approche omnicanale cohérente : être présent, actif et consistant sur ces différents terrains éditoriaux permet à une entreprise d’accroître sa visibilité, de consolider sa crédibilité et, in fine, de se démarquer véritablement de la concurrence.

GEO AI Facts

IV. Comment The Editorialist accompagne ses clients

Une méthodologie GEO-ready

Chez The Editorialist, nous intégrons dès aujourd’hui cette nouvelle dynamique :

  • Production de contenus journalistiques et multilingues,
  • Structuration éditoriale adaptée aux moteurs génératifs (citations, FAQ, données vérifiables),
  • Diffusion multicanale qualifiée pour multiplier les points de contact,
  • Combinaison SEO + GEO pour assurer visibilité immédiate et pérennité.

 

Le GEO est donc un tournant majeur qui redéfinit les conditions de visibilité des entreprises.

Anticiper cette bascule implique de produire des contenus structurés, vérifiables et multilingues, capables de nourrir les réponses posées aux IA. Le SEO conserve son rôle central, mais il ne suffit plus.

Les entreprises qui intégreront dès maintenant cette logique ne se limiteront pas à figurer dans des résultats de recherche : elles viendront renforcer leur réputation et leur influence auprès de leurs publics stratégiques.